Le ministre des Finances britannique Rishi Sunak parmi les plus grandes fortunes du Royaume-Uni
Critiqué au Royaume-Uni pour son action insuffisante contre l'envolée des prix, le ministre britannique des Finances Rishi Sunak, est le premier responsable politique de premier plan à entrer dans le classement des plus grandes fortunes du pays.
La fortune du ministre de 42 ans et de sa femme Akshata Murty, fille du cofondateur milliardaire du groupe de technologies Infosys, est estimée à 730 millions de livres sterling (presque 861 millions d'euros), selon le rapport annuel du Sunday Times sur les plus grandes fortunes du pays, publié vendredi comme chaque année par le journal depuis 1989.
Elle provient essentiellement de la participation détenue par Mme Murty dans Infosys, estimée à 690 millions de livres. Avant de se lancer dans la politique en 2015, Rishi Sunak avait fait carrière dans la finance.
Ils arrivent à la 222e position de la liste, dont le trio de tête est formé par les frères Sri et Gopi Hinduja, propriétaires du conglomérat du même nom (28,47 milliards de livres), l'inventeur James Dyson (23 milliards) et les hommes d'affaires David et Simon Ruben (22,27 milliards).
En avril, Rishi Sunak s'est retrouvé au coeur d'une série de révélations embarrassantes qui ont porté un coup à la réputation de celui qui était encore il y a peu la coqueluche des conservateurs.
Elles concernaient l'avantageux statut fiscal de sa richissime épouse lui ayant permis d'économiser des millions en impôts, ou le titre de séjour américain qu'il possédait jusqu'à l'année dernière.
Après ces révélations, Akshata Murty, son épouse indienne, a renoncé au statut de "non résidente" au Royaume-Uni qui, même si elle vit à Londres, lui permettait d'éviter de payer des impôts sur ses revenus étrangers.
S'il a finalement été exonéré de toute infraction au code de conduite ministériel, Rishi Sunak reste accusé de ne pas en faire assez pour aider les ménages alors que l'inflation a bondi de 9% en avril, un record en 40 ans.
Il a prévenu cette semaine que les Britanniques allaient devoir faire face à des mois "difficiles" et admis que le gouvernement ne pouvait "pas protéger les gens complètement" de la conjoncture internationale.
Frappés par des sanctions occidentales après l'invasion russe de l'Ukraine, des milliardaires russes reculent dans la liste.
Ainsi, Roman Abramovitch, ancien propriétaire du club de football de Chelsea, est tombé de la 8e à la 28e place, sa fortune ayant été divisée par deux à 6 milliards de livres.
Les calculs du Sunday Times sont basés sur la fortune identifiable (propriétés, terres, oeuvres d'art, participations importantes dans des sociétés cotées en Bourse notamment) mais ne peuvent prendre en compte les soldes bancaires ou les participations plus petites dans des entreprises non cotées.
