L'ONU condamne les attaques des Houthis contre les installations pétrolières saoudiennes ainsi que les frappes de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite et appelle toutes les parties à faire preuve de retenue

Le chef de l'ONU, Antonio Guterres, a condamné samedi l'échange d'attaques entre les rebelles Houthis du Yémen et la coalition dirigée par l'Arabie saoudite, appelant toutes les parties au conflit qui dure depuis sept ans à faire preuve de retenue. Les rebelles ont attaqué une usine pétrolière qui a déclenché un énorme incendie près du circuit de Formule 1 de Djeddah. En réponse, la coalition dirigée par l'Arabie saoudite a lancé des frappes aériennes sur la capitale Sanaa et la ville portuaire de Hodeida - un point d'entrée clé pour l'aide humanitaire - tôt samedi. Les frappes sur Sanaa auraient tué huit civils, selon le communiqué de l'ONU. L'échange de tirs a eu lieu avant le septième anniversaire de l'intervention militaire de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite pour soutenir le gouvernement du Yémen contre les Houthis soutenus par l'Iran, après qu'ils ont pris Sanaa en 2014. Plus tôt samedi, les Houthis ont annoncé une trêve de 3 jours avec la coalition dirigée par l'Arabie saoudite et ont fait miroiter la perspective d'un cessez-le-feu "permanent". Il n'y a pas eu de réponse immédiate de l'Arabie saoudite. Dujarric a déclaré que le chef de l'ONU a réitéré "ses appels à toutes les parties à faire preuve d'un maximum de retenue" et à "parvenir de toute urgence à un règlement négocié pour mettre fin au conflit".

Le communiqué reproche également aux frappes de la coalition, qui a détruit des bateaux chargés d'explosifs au Yémen, d'avoir endommagé un complexe résidentiel du personnel de l'ONU à Sanaa. Des milliers de personnes ont défilé samedi dans la capitale yéménite pour dénoncer le conflit, qui a fait des centaines de milliers de morts, selon l'ONU, et laissé des millions de personnes au bord de la famine.