Bien qu'une élite continue de se presser dans les bars et les cafés des quartiers chics, la pauvreté a atteint 80 % des Libanais et 30 % des personnes âgées de 15 à 24 ans ont abandonné leurs études
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Bien qu'une élite continue de se presser dans les bars et les cafés des quartiers chics, la pauvreté a atteint 80 % des Libanais et 30 % des personnes âgées de 15 à 24 ans ont abandonné leurs études

Avant que la crise financière dévastatrice ne frappe le Liban, écrit Reuters dans un long reportage sur la situation des jeunes libanais, Faraj Faraj pensait que l'université pourrait lui permettre de quitter la maison familiale située à Bourj Hammoud, et d'accéder à l'indépendance financière. Au lieu de cela, comme un nombre croissant de jeunes Libanais, la flambée des coûts a contraint le jeune homme de 19 ans à abandonner ses études avant même d'avoir terminé l'école secondaire.

Une étude de l'ONU a montré que 30 % des personnes âgées de 15 à 24 ans au Liban avaient abandonné leurs études et que les jeunes sont de plus en plus nombreux à sauter des repas et à réduire leurs dépenses de santé.

La pandémie et l'explosion du port ont aggravé ce que la Banque mondiale a décrit comme l'un des pires effondrements économiques depuis le milieu du XIXe siècle.

Bien qu'une élite continue de se presser dans les bars et les cafés des quartiers chics, la pauvreté a atteint 80 % et beaucoup ont du mal à se payer des repas et des médicaments.

Faraj suit une formation pour devenir coiffeur dans le cadre d'un programme de l'UNICEF visant à aider les jeunes Libanais. "Une fois qu'un jeune abandonne l'école à l'âge de 13, 14 ou 15 ans, il est vraiment difficile de le faire retourner à l'école, et il entre alors sur un marché du travail très précaire avec un sérieux manque d'éducation et de compétences", a déclaré Alexandre Schein, responsable de la section jeunesse de l'UNICEF au Liban.

Certaines familles ont délaissé les écoles privées au profit des écoles publiques, mais celles-ci ont eu du mal à proposer un enseignement à distance lorsque la pandémie. De nombreux enseignants d'écoles et d'universités ont quitté leur emploi ou le pays, rejoignant ainsi une fuite des cerveaux qui s'accélère.

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