Au Soudan, la Russie renforce son emprise, les yeux rivés sur le sous-sol africain
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Au Soudan, la Russie renforce son emprise, les yeux rivés sur le sous-sol africain

Alors que l'Occident isole Moscou depuis l'invasion de l'Ukraine et Khartoum depuis le putsch militaire d'octobre, la Russie et le Soudan ne cessent, eux, de se rapprocher.

La preuve ? A la veille du déclenchement par Vladimir Poutine des hostilités en Ukraine, une délégation soudanaise entamait huit jours de rencontres de haut niveau en Russie.

Sous le dictateur Omar el-Béchir, la Russie était l'unique pourvoyeur d'armes du pays, sous strict embargo international. Aujourd'hui, après une révolte populaire, un début de transition démocratique et un coup d'Etat qui l'a arrêtée en plein vol, elle revient en force, avec mercenaires, vues sur les mines d'or et projet de base navale.

Khartoum annonçait alors "revoir" l'accord négocié par Béchir et Moscou en 2017 sur une base pour 300 hommes et des navires à propulsion nucléaire --sur la mer Rouge, stratégique pour couper la route aux flottes américaines.

Mais le 25 octobre, le chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, a écarté les civils du gouvernement.

Et surtout, son numéro deux, Mohammed Hamdane Daglo dit Hemedti, figure du régime de Béchir et chef des très redoutés paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), a affirmé sa doctrine à son retour de Moscou.

"Si un pays veut une base sur nos côtes, que cette base satisfait nos intérêts et ne menace pas notre sécurité, qu'elle soit russe ou autre, nous coopérerons", a-t-il lancé.

A la presse, il a malgré tout assuré ne pas avoir parlé de base avec les Russes.

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