Accusations de viols: le non-lieu en faveur du réalisateur et producteur français Luc Besson confirmé en appel
La cour d'appel de Paris a confirmé mardi l'ordonnance de non-lieu en faveur du producteur et réalisateur français Luc Besson, accusé depuis 2018 de viols par l'actrice belgo-néerlandaise Sand Van Roy, dans un dossier emblématique de l'ère #MeToo.
Le 18 mai 2018, Sand Van Roy avait déposé une plainte pour viol, quelques heures après un rendez-vous dans un palace parisien dont les protagonistes ont donné deux versions. D'après l'actrice, une pénétration anale digitale imposée puis un évanouissement, malgré ses injonctions à arrêter. Pour Luc Besson, un rapport vaginal consenti empreint de "douceur".
Deux mois plus tard, l'actrice déposait une plainte pour d'autres viols et agressions sexuelles commis entre 2016 et 2018, épisodes d'une "relation d'emprise professionnelle" sous menaces de "rétorsion sur sa carrière d'actrice".
L'actrice, qui apparaît dans "Valérian et la Cité des mille planètes" de Luc Besson sorti en 2017, avait alors déposé une plainte avec constitution de partie civile et obtenu la saisine d'un juge d'instruction en octobre 2019.
Le producteur de 63 ans, connu pour "Le Grand bleu", le "Cinquième élément" ou "Léon", a constamment rejeté ces accusations. Il avait affirmé en octobre 2019 n'avoir "jamais contraint physiquement ou moralement une femme à quoi que ce soit".
Devant la justice, au moins trois femmes ont évoqué des faits allant de "bisous dans le cou" jusqu'à la "tentative de viol", contestés par M. Besson.
D'autres femmes avaient également témoigné auprès du média en ligne Mediapart de gestes déplacés ou d'agressions sexuelles, souvent prescrits, de la part du réalisateur.
