Les développements de la semaine dernière, saperont-ils les négociations avec le FMI, pavant la voie à l’effondrement total
La semaine dernière était marquée par d’importants développements politiques et judiciaires au Liban: Scellement des coffres de banques à la cire rouge, arrestation du frère du gouverneur de la Banque du Liban, Raja Salameh, et la menace de grève par l'Association des banques. Toutes ces évolutions ont poussé le Premier ministre, Najib Mikati, à convoquer une séance extraordinaire du Conseil des ministres, dans le but d’éviter l’escalade. Mais le président de la République a tenu à aller jusqu'au bout dans le dossier bancaire, ce que Mikati a refusé et considéré comme une menace pour la réalité économique et financière, et les élections législatives. Ces divergences entre la première et la troisième présidence étaient évidentes lors de la séance du gouvernement. Aoun s’est adressé à Mikati, selon des sources de Sawt Beyrouth International, lui rappelant que lorsqu’il a été désigné pour former un gouvernement, il s’était engagé à renvoyer le gouverneur de la Banque du Liban et à ne pas intervenir dans le travail de la justice. Ainsi, la tentative de Mikati de trouver un règlement pour arrêter l'escalade judiciaire contre les banques ou le gouverneur de la BDL a échoué. Un échec illustré dans sa position à l’égard du procureur général de la cour de cassation, Ghassan Oweidat, selon laquelle si Oueidat ne se conformait pas à ce que le gouvernement exigeait, il sera démis de ses fonctions.
Avec le début du deuxième round de négociations avec le Fonds monétaire international, cette semaine, des sources ont précisé que les responsables libanais doivent prendre en considération la gravité de la période suivante, s’ils ne parviennent pas à un accord avec le FMI. Un accord qui sera la dernière chance pour le Liban avant un l’effondrement total.
